Suivre sa propre volonté ou Fuir__Libre_.

Libre
« La liberté ne consiste pas seulement à suivre sa propre volonté, mais aussi parfois à la fuir. »

Elle se tenait là.
Redressée tel le demi humain qu’elle était. Le regard lointain et la stature fine et élancée. Figée là, au beau milieu des nuages. Le vent soufflait dans ses cheveux ébène avec douceur. Elle se sentait bien là. Petit à petit, elle s’accroupit, gardant bon appui sur les tuiles. Car oui, cette jeune fille habillée comme une étudiante était sur un toit. Le toit d’un appartement de trois étages dans la rue parallèle au marché. Marché moins bruyant que le dimanche mais tout de même plein. Immobile, accroupit sur ses jambes, elle attendait le zénith pour descendre du toit. Elle était là depuis déjà une heure à regardé les rares oiseaux passant au dessus d’elle et les nuages qui eux, passaient inlassablement aujourd’hui. Un oiseau passa tout près d’elle, la frôlant d’un coup d’aile, il tournoyait autour d’elle avec joie et après quelques tours rapides, il s’envola au dessus d’elle et après avoir pratiqué quelques loopings parfaitement calculé, il disparut plus bas, descendant vers la ville, pour tenter de trouver quelques miettes à se mettre sous le bec. La faim creusait aussi le gosier de la fille dressée là mais elle n’en montra pas signe visible. Ses paupières se fermèrent doucement et elle fit le vide dans tous son être. Elle resta cinq bonnes minutes dans cette état second jusqu’à ce qu’un cri retenti au bas de l’immeuble ou elle était.

- Qu’est-ce que vous me voulez ! Criait une voie féminine et effrayée.

- C’est évident, poupée. Ricanait une voix plus grave et sourde.

La jeune fille s’approcha du bord du toit avec l’agilité d’un chat mais pas avec autant d’assurance que celui-ci. Arrivée près de la gouttière, elle s’appuya prudemment sur celle-ci et jeta un coup d’œil furtif en bas. La scène lui sauta aux yeux. Un homme tenait une jeune fille a peu près de son âge par le menton d’une façon particulière. Elle était habillée comme elle, habit d’étudiant. Elle était apeurée et tremblait de tous ses membres. L’homme qui tenait la jeune fille était flanqué de deux autres hommes, plus bronzés et baraqués que lui. « C’est peut-être ses amis. », pensa naïvement la jeune fille aux oreilles de loups plantés sur le toit. L’homme bloqua la pauvre jeune fille contre le mur et se mit à chercher quelques choses dans les vêtements de la jeune fille. Il déboutonna sa veste d’étudiante avec un air que la fille louve ne comprit pas. Attirée par sa curiosité, elle se pencha vers le vide, s’appuyant plus sur la gouttière. Celle-ci s’ébranla dangereusement avant de céder. Elle céda d’abord sous les pieds de la jeune fille puis elle céda tout autour d’elle. La fille louve perdit pied et s’accrocha à la gouttière qui vacillait et qui se balança encore accrocher par le reste, encore attacher sur le toit. Elle venait au moins de faire un étage en chute libre avec la gouttière avant que celle-ci se balance. Les trois hommes et la fille d’en bas levèrent tous la tête, surpris de voir une fille tombée du ciel. La gouttière céda encore et elle perdit encore un peu de hauteur mais quand celle-ci arrêta de plonger pour se balancer, la fille louve perdit le contact et lâcha par inadvertance la gouttière et tomba en chute libre. Elle toucha très vite le sol sur le cul mais étrangement le sol était mou. Elle sursauta, surprise quand elle entendit grogner sous elle et se dépêcha de se lever et de s’éloigner à reculons. Tous les gens présent ici la regardait avec des yeux ronds comme si elle venait d’une autre dimension.

- Qui c’est, celle là ? ! Lança l’homme qui tenait toujours la fille d’une main et qui avait arrêtée tout geste envers elle.

En effet, elle paraissait assez suspect surtout qu’habillé avec une jupe et des collants noirs ainsi qu’une veste noire d’étudiante. Une étudiante ne trainait pas sur les toits ! Ayumi Onikawa. Nom purement inventé, évidemment. Mais ça, c’est un . Elle recula apeurée. Qu’allait-elle dire ? Qu’elle s’amusait sur les toits ? Non quand même pas ! Elle resta muette de stupeur alors que celui qui se faisait appeler comme le chef trancha de sa voie grave. Il semblait très en colère.

- Elle nous épiait !

Ayumi resta muette. Bin pourquoi pas. Elle passa sa main dans les cheveux et poussant la deuxième jeune fille sur un de ses comparses, il s’approcha à grande enjambés vers elle. D’un geste brusque et rapide, il l’attrapa par le foulard rouge noué à sa gorge et afficha un sourire narquois. Les oreilles sur le crâne d’Ayumi – invisible aux humains normaux – se collèrent sur sa nuque. Cet homme ne lui disait rien qui vaille et elle avait raison car déjà il se mettait à faire comme avec l’autre fille c’est-à-dire à la tripoter un peu partout. Ayumi qui était resté figée et muette repris brusquement ses esprits. Dans un mouvement de survis, elle envoya son genou entre les jambes de l’homme qui la tenait. Celui-ci recula, plié en deux. Elle ne se souvenait plus où mais elle avait lut que quand on tapait un homme entre les jambes, ça les paralysait un moment. Mais le seul truc c’est qu’il était très mais alors très en colère après. Les deux autres hommes braquèrent leur regard vers elle, stupéfait et se jetèrent sur elle, les bras ouverts. Par son agilité, elle les évita et attrapa la jeune fille par la main, elle la fit courir un moment à coté d’elle, poursuivie par les trois hommes dont le chef qui criait un genre de « Salope, je vais te faire la peau ! », Mais sa réplique changeait toutes les rues. Quand elle ne les sentit plus autant sur ses talons, elle demanda à la fille d’aller se cacher dans une rue parallèle et de faire en sorte de ne pas être suivit. Celle-ci ne se fit pas prier et prit ses jambes à son cou. Ayumi possédait l’endurance mais elle n’aimait pas courir pour rien. Elle bifurqua dans une rue et s’enfonça dans la foule du marché ; Bousculant plusieurs personnes, au bout d’un moment, elle s’arrêta contre un mur. Récupérant son souffle, elle balayait du regard la foule avec inquiétude. Elle saurait très bien se battre, ce n’était pas ça le problème. Le problème c’était que si elle les attaquait, ils découvriraient son et s’ils le savaient, elle devrait les tuer. Loin de là l’idée de les tuer juste pour une simple escarmouche. Elle voulut s’effacer et se faufiler pour rejoindre sa chère forêt. Et alors qu’elle se retournait pour rejoindre une autre rue, elle sentit un souffle chaud sur sa nuque. Un frisson parcourut son corps en un quart de seconde et elle tourna lentement la tête. Une main se posa sur son épaule, une grosse main ridée et usée par le travail. Ayumi soupira de soulagement quand elle ne vit que le visage d’un homme assurément âgé et usé par les années. Il sourit, accentuant les traits de ses rides. Il parla alors d’une voie sage mais très grave.

- Vous avez fait tomber ceci en courant tout à l’heure. J’ai crus bon de vous le rendre.

Et levant sa main d’un geste lent, il lui tendit sa sandale. Son sourire bienveillant restait sur son visage usé. La jeune fille baissa les yeux sur ses pieds. L’un de ses deux pieds ne possédait plus de chaussure, rien qu’une chaussette blanche à présente toute noire sur le dessous. Elle leva les yeux vers le vieil homme. Confuse, elle lui la pris et la remit à son pied. Une évidence traversa son esprit. Comment avait-il fait pour la suivre ? D’après elle, sa chaussure avait du partir en plein milieu de la course poursuite et dans tous les cas, elle n’était pas resté longtemps contre le mur. Comment avait-il fait pour la rejoindre si vite avec son corps si âgé ? Elle tourna la tête légèrement de coté, curieuse. Elle prit une petite voie douce mais suspecte.

- Qui êtes vous, au juste ?

Le vieil homme fit volte face doucement, mettant ses mains derrières son dos. Il sembla que des oreilles recourbées et tombantes de chien apparut sur son cran le temps d’un bref instant. Comment cela pouvait-il être possible ? Les Tenkeis était une "race" toute nouvelle ! Mais rien n’était sur. Le vieil homme répondit d’une voix pleine de mystère et toujours aussi sage et grave.

- « La sagesse humaine apprend beaucoup, si elle apprend à se taire. »

Et sur ce, il disparut dans la foule comme il était venu. Ayumi le regarda disparaître. Elle se sentait si proche de cet homme. Mais elle resta ou elle était et fit volte face en repensant brusquement aux trois hommes. Cependant, elle tomba en arrière, sur le cul en percutant quelqu’un qui se tenait derrière elle. Impossible de savoir si il venait d’arriver ou s’il était là depuis le début. Ayumi ferma les yeux, passa une main dans ses cheveux. Elle ouvrit les yeux et examina la silhouette devant elle.

{ Up ? 8D }

Il y avait du monde, beaucoup de monde. Dans la foule compacte qui se placait devant les étals et repartait, pendant que les personnes suivaient la routine quotidienne, un cri s'éleva, suivi de jurons. Matsume passa en courant à toute vitesse devant les gens médusé et très en colère. Il avait tenté de voler un fruit, sans succès. Il s'était fait prendre au moment où il s'en allait et maintenant, le marchand voulait le rattraper pour l'amener aux forces de l'ordre. Mais il avait beau courir, il n'arriverait jamais à suivre le rythme du jeune garçon qui était bien trop rapide et agile pour lui. Remarquant que le marchand s'était arrêté, épuisé d'avoir à courir, Matsume s'arrêta et se retourna, jetant un regard méprisant à l'homme. D'une voix forte, il lui cria:

"On abandonne déjà espèce de fifille? T'as vraiment rien dans les jambes et dans la caboche. Allez, à plus!"

Et il s'en alla, foudroyé par des dizaines de regards et le brouhaha incessants des conversations. Matsume savait ce qu'on était en train de dire, il n'avait pas besoin d'écouter attentivement pour le savoir. On le traitait de "sale gamin", de "délinquant" et de "voyou". Il entendit même quelqu'un au fin fond de la foule hurler qu'il finirait ses jours en prison s'il continuait à être insolent. Il en avait marre d'entendre tout ce qu'il considérait comme faux et jeta un regard meurtrier aux personnes présentes, y compris au marchand. Il tapa violemment le sol avec le manche de sa croix et s'appuya dessus. Une femme devant lui, se croyant suffisamment effrayante pour le faire renoncer à ses mauvaises blagues lui dit:

"J'aurai eu honte à ton âge d'être comme ça! Tu te prend pour qui?"

"Pour le maître du monde, ma p'tite dame..." Répliqua-t-il, dédaigneusement, en exagérant une révérence.

Matsume repartit vite fait de cette rue, où il n'entendit plus personne pendant quelques secondes avant de commencer à capter quelques murmures. Il avait cloué le bec à tout le monde avec ses propos insolents qui lui venaient tout naturellement. A l'entrée d'une ruelle, le jeune garçon entendit un bruit de course, ainsi que des injures. Soudain, quelqu'un passa devant lui comme une tempête et il recula de quelques pas. Il avait failli heurter cette personne qui maintenant s'enfonçait dans la foule du marché. Intrigué, Matsume décida de la suivre, retournant de nouveau sur le marché, où quelques personnes qui avaient été là lors de sa tentative de vol, le regardèrent méchamment. A la fin de la rue du marché, il vit la personne qui était passée en courant et qui discutait avec un vieil homme. Matsume, attendit, de l'autre côté du coin du mur, que le vieil homme ne soit plus là. Quand il fut parti, le jeune garçon vit mieux qui était la personne qui vraisemblablement avait tenté de fuir. C'était une fille en uniforme d'étudiante et aux cheveux noirs. Matsume la contourna sans qu'elle puisse la voir, dans l'ombre du mur et se placa derrière elle. Soudain, elle recula et tomba sur lui qui manqua de partir à la renverse. Il lui tint l'épaule de sa main libre pour l'aider à reprendre son équilibre. Il l'apostropha, un peu en colère:

"Eh! Fais gaffe!"

Il ne voulait pas lui dire qu'il l'avait suivi et surprise avec le vieil homme. Il ne savait pas encore pourquoi, mais Matsume avait peur de sa réaction. Il détourna la tête, sans savoir quoi faire face à cette fille étrange.

Une main rattrapa la jeune fille qui la fit s’ébranler en arrière en tentant de rependre son équilibre. Elle eut un sursaut. Était-ce les hommes de tout à l’heure ? Elle devait fuir. Non, plus le temps, elle allait se battre puisqu’elle n’avait pas le choix.

"Eh! Fais gaffe!"

La voix était différente de tout à l’heure mais Kimitsu n’hésita pas plus longtemps. Elle fit volte face, donnant un coup d’épaule pour se libérer de l’emprise du jeune homme. Quand que la personne en face d’elle put faire un mouvement supplémentaire, la jeune tenkei donna un bon coup de poing dans le torse de cette personne. Un coup qui ne fut pas très fort malgré la détermination et l’espoir qu’elle avait mit dedans. Ce fut après le coup, qu’elle leva son regard pour remarquer que la personne qu’elle avait frappée n’était pas un de ses poursuivants. Kimitsu écarquilla les yeux, confuse, elle retira sa main pour frotter son poing contre son autre main.

-ah, euh… Désolé… Je croyais que vous étiez une autre personne…

Balbutia la jeune fille en baissant les yeux un peu honteuse de sa maladresse. Il est vrai que Kimitsu démarrait au quart de tour mais elle aurait put empêcher cette frappe. Elle espérait qu’il ne lui en veuille pas. A première vue, le jeune homme semblait être un jinrui. Un jeune homme qui semblait normal. Pourtant la jeune fille eut un petit frémissement en voyant une étrange d’arme dans l’une des mains du garçon. Cela ressemblait à une hache mais en forme de croix gothique. Cette chose fit reculer d’un pas Kimitsu, elle avait appris à ce méfié des jinruis alors quand elle voyait quelque chose de suspect, elle n’osait pas s’en approcher.

Alors que Kimitsu avait toujours les yeux rivés sur l’arme du jeune homme, elle vit un peu plus loin au milieu de la foule, deux des hommes qu’elle pensait avoir semé. Inquiète, la tenkei adressa un regard au jeune homme devant elle avant de faire volte face comme une voleuse. Elle prit un rythme de course assez moyen car elle commençait a être fatigué de se stresse. Un léger regard en arrière lui apprit qu’elle n’était pas toute seule et qu’on la suivait. Mais n’ayant pas regardé attentivement, elle ne savais pas si c’était ses assaillants ou le jeune homme a l’arme bizarre.

Actif ou je verrouille ? Smile