Comme si j'avais que ça à foutre...[PV Aaron]~

Aaron sourit et baissa légèrement la tête, fermant ses yeux avant de les rouvrir se tournant vers la lumière de la Lune. Il cherchait du regard la Lune, mais à travers les denses feuillages, on n'y arrivait pas. Seuls les faisceaux lumineux étaient visibles. Un faible sourire s'afficha sur le visage d'Aaron, qui semblait carrément déconnecté du monde externe. Ca lui arrivait très souvent, même durant des conversations palpitantes et des moments de courses-poursuite. Un rêveur né.
Il repassa ce qu'avait dit Kasei dans sa tête pour se souvenir de ce qu'il devait répondre, la tête toujours levée vers la lumière pâle de la Lune.
Quand on pense que peu de gens prennent le temps de regarder la Lune, le temps de vivre...
C'est l'un des principes que sa famille avait fort oublié. Boulot, boulot, argent... Heureusement, ils se rappellent qu'il faut parfois faire une pause pour manger! Cette pensée le fit sourire un peu plus fort, puis il poussa un court soupir.

-Je traine un peu partout, et beaucoup en ville.

Il se frotta la nuque, gêné. Il se promène TROP en ville, cherchant du regard un truc à faire, marchant la tête levée vers le ciel et les mains dans les poches, évitant les étalages où il est connu en tant que chapardeur. Généralement, cela ne menait guère loin, mais étant gamin, la police était une fois intervenue. La tête de ses parents... Ils n'avaient pas l'air étonnés. Ils lui avaient montré sa chambre d'un doigt exigeant, pour lui ordonner d'y rester. Pas de repas, et plus de sortie... Aaron restait alors devant la fenêtre, à regarder les autres s'amuser, les oiseaux voler,...
Mais Aaron n'était pas un voleur. Il volait, oui, mais honnêtement: il remboursait discrètement ses vols. Mais pas de témoins...

-On va dire que je suis connu des commerçants... On s'amuse comme on peut! *il se tourna vers Kasei* Tu travailles vraiment dans un bar-tabac?? Ca se passe comment??

Aaron avait l'air perdus dans ses pensés. C'était un rêveur sans doutes. Bon, bah, il n'y avait plus qu'à attendre sa réponse. Quand enfin elle arriva, je ne fus pas surpris. Un promeneur surement. Je regarda le sol, griffé, couvert de sang... Et poilus. Plein de poils de chats se mêlaient à la terre. Il me dit qu'il était connus des commerçant. Dans le fond, on était connus tout les deux. Lui des commerçants, moi du boucher...Il s'était tourner vers moi. Si je travailler vraiment dans un Bar-Tabac ? Me prenait-il pour un menteur ?! Il me demanda également comment ça ce passer... Franchement, je savais pas du tout quoi répondre, mes clients, je leurs disait " Bonjours. ", " ça fera X euros s'il vous plait. ", " Merci. ", " Au revoir. " et parfois des " Bonnes journées à vous aussi. ", mes journées n'étaient pas intéressantes... Pas VRAIMENT intéressantes. Voir les clients défiler, t'appelle ça un boulot ? Et bah... M'enfin, après cet instant, je lui répondis.

- Bah... Oui, je travaille dans un Bar-Tabac, je haussa les épaules avant de reprendre, c'est plus tôt ennuyeux, tu les vois défilé les clients qui, la plus part, ne t'adressent même pas la parole. Ou que très rarement.

Sur ce, je me tus. Un Bar-Tabac pourri, reste un Bar-Tabac pourri avec des fumeurs qui viennent t'acheter des cigarette toute les cinq minutes ou des amateurs de journaux, parfois même, des petites filles hautes comme trois pommes assises qui viennent acheter leur magazine de chevaux accompagné de leurs parents... Les parents... La mère, le père... Où étaient-il ? Moi, je n'ai jamais eu de parents. Ils n'avait pas envie d'avoir un enfant comme moi, un Tenkei, un animal... Jamais je n'aurais connus mes parents, jamais je ne les connaitrais. Après tous, à quoi bon ? Ceux qui ton abandonner n'en valaient pas la peine, surtout pour ton physique. Ceux-là, n'avaient pas de cœur, pas d'âme...

» Aaron Akatemi